Identification des causes
La Ville de Chambly rappelle qu'à l'été 2020, l'équipe municipale a fait face à de nouveaux défis en matière de gestion des odeurs, provenant des étangs aérés.
Suite de nombreuses analyses, plusieurs facteurs présumés ont été éliminés, alors que d'autres se sont avérés plus dommageables que prévu.
Dans un premier temps, la cause des odeurs observées l'été dernier est liée à la séparation du réseau d'égout unitaire, permettant d'éliminer les débordements d'eaux usées dans le bassin de Chambly.
S'ajoute l'effet du confinement de la population, contribuant à augmenter considérablement les charges organiques durant la journée, lesquelles étaient normalement observées le soir, lors du retour à la maison.
La forte chaleur ressentie en mai dernier, combinée à l'une des pires sécheresses connues depuis la création de la station d'épuration des eaux, ont amplifié la situation.
Ces facteurs réunis constituent les pires conditions, engendrant une augmentation significative de la création de sulfure d'hydrogène (H2S), à qui l'on attribue cette odeur connue « d'œufs pourris », dans le réseau d'égout, partant des stations de pompage pour aller jusqu'à la station d'épuration.
Solutions à court, moyen et long terme
La Ville de Chambly a élaboré un plan d'action en trois temps, misant sur des solutions permettant d'atténuer les odeurs dans l'immédiat, de même que des procédés et des actions concrètes contribuant à régler la situation à moyen et à long terme.
À la lumière des différents produits et procédés utilisés à l'été 2020, l'application d'huiles essentielles sur le bassin de rétention, dans les quelques jours précédant une vague de chaleur, s'est avérée être l'une des solutions les plus efficaces.
Ainsi, à court terme, la municipalité compte poursuivre l'utilisation de ce produit, lors des périodes de canicules, pendant l'été 2021.
En juillet 2020, la Ville de Chambly a procédé à l'injection de bactéries permettant de digérer les boues, causant en partie les odeurs.
Cette opération concordait avec la fin de la période de sécheresse, elle s'est avérée des plus efficaces et a permis d'enrayer les émanations.
Cette année, la Ville compte traiter le H2S à même les conduites, afin que les concentrations soient plus faibles lorsque les eaux usées se déverseront dans la station d'épuration.
À moyen terme, une combinaison de différentes actions seront mises en place, pour s'assurer d'enrayer la problématique.
À plus long terme, un changement complet du système d'aération des étangs est prévu, au coût de 11 millions de dollars.
Le scénario le plus rapide permet déjà d'entrevoir des travaux en 2023.
Bien que le processus soit déjà enclenché, la municipalité procédera d'abord à la réalisation des plans et devis, de même qu'à l'obtention de l'ensemble des autorisations émises par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.