Même si les autorités compétentes nous répètent que la transmission du virus de la grippe porcine se fait d’humains à humains, la confusion règne au sein de la population à savoir si l’on peut manger du cochon. Cette semaine, le Conseil canadien du porc (CCP), soulignant être inondé d’appels de consommateurs, a même dit souhaiter changer l’appellation pour la nommer plutôt la grippe « nord-américaine ». L’Organisation mondiale de la Santé a aussi démontré son intérêt, hier, à cesser de parler de la grippe « porcine ». Cette semaine, malgré que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale, Bernard Vallat, ait affirmé que les élevages de porcs n’étaient pas responsables de l’épidémie, l’Égypte a ordonné l’abattage de tous les porcs du pays. « Tous les troupeaux de cochons d’Égypte seront égorgés le plus vite possible en faisant tourner les abattoirs à leur maximum », a décrété le gouvernement égyptien, dans le but d’éviter la panique dans une population majoritairement musulmane. Déjà, l’Organisation des nations unies (ONU) a critiqué cette décision en parlant d’une erreur. En tout, on parle de plus de 300 000 bêtes et des milliers d’éleveurs au chômage.
Mercredi, certains d’entre eux ont lapidé des vétérinaires et policiers venus tuer leurs bêtes. Vous savez, quand ça va bien…La grippe nord-américaine au lieu de la grippe porcine ? Jamais ! Une affaire pour que l’Égypte ordonne l’abattage de tous les nord-américains du pays. J’ai une meilleure idée. Appelons-ça la grippe des mains pas propres. Ça va peut-être en allumer quelques uns.
Samuel Thibault