Des dizaines et des dizaines de personnes ont été tuées, blessées, leur sang s’écoulant dans les rues de l’ancienne capitale de la Birmanie depuis la semaine dernière. Un journaliste japonais a aussi trouvé la mort dans ces manifestations. Des images télévisées montre que ce dernier a été tué à bout portant par un soldat birman. Un autre journaliste français, qui se trouve sur les lieux, a dû fuir pour échapper aux balles des militaires et a vu de ses yeux la population et les moines, désarmés, se fait tirer à bout portant en pleine rue par la junte. L’Organisation des Nations Unies a commencé à s’en mêler mais si vous connaissez un peu l’ONU, vous savez que cela ne signifie pas la fin des hostilités pour autant. Pendant ce temps, au Québec, on parle un peu du Myanmar, mais plusieurs ignorent toujours la cruauté qui a lieu dans ce pays. Aux États-Unis, à CNN, le chaos du Myanmar ne faisait même pas partie des dix histoires les plus importantes, hier. Ce qu’on est bien, chez nous, la tête dans le sable.
Samuel Thibault
jeudi, 04 octobre 2007 20:00
Du sang plein les rues au Myanmar
Il y a des ces nouvelles que l’on entend moins parler dans les médias occidentaux, mais qui font la manchette partout ailleurs. C’est le cas du Myanmar, là où le chaos est le plus total présentement. La semaine dernière, des moines bouddhistes ont mené des manifestations populaires à Rangoun, la principale ville du Myanmar, pour contester l’absence de libertés, l’approche autoritaire du gouvernement, le déclin de l’économie et la dégradation des systèmes de santé et d’éducation. La junte militaire birmane, qui contrôle le pays, n’a pas accepté ces manifestations à l’origine pacifistes (ai-je dit qu’il s’agissait de moines bouddhistes ?), et s’est mise à tirer « dans le tas ».
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Humeur