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lundi, 15 mars 2010 20:00

Pénurie d’infirmières:la crise se manifeste ici

Dans la foulée de la crise qui secoue présentement le Québec, les infirmières de l’hôpital du Haut Richelieu, situé à St-Jean-sur-Richelieu, ont débrayé spontanément vendredi soir.
Vendredi, une quinzaine d’infirmiers et d’infirmières affectés au bloc opératoire avaient refusé d’entrer à leur poste à 16 h. La direction a été obligée de forcer le personnel du quart de jour à rester en poste jusqu’à 21 h, heure à laquelle le personnel de soir a finalement accepté de rentrer. Les infirmières de soir savaient qu’elles seraient obligées de prolonger leur quart de travail de minuit à 5 h du matin, et ce, tout le week-end. La porte-parole de l’hôpital n’a pas voulu dire si des mesures disciplinaires seraient prises ou non contre le personnel qui a refusé d’entrer à son quart de travail. «Nous n’en sommes pas là», a-t-elle affirmé.
La direction de l’hôpital du Haut Richelieu a réussi à calmer les esprits chez ses infirmières en leur promettant qu’elles ne feraient pas d’heures supplémentaires obligatoires au cours du week-end.
« On a réussi à trouver du personnel pour assurer le service à tous nos quarts de travail durant la fin de semaine, mais lundi, on va s’asseoir avec le syndicat pour trouver des solutions », avait affirmé durant le week-end Ginette Senay, porte-parole de l’hôpital.
Trois organisations syndicales de professionnels de la santé ont réclamé lundi des actions concrètes du gouvernement du Québec pour régler les problèmes d’accès aux soins dans le réseau de santé publique.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) réclament des investissements et des gestes pour s’attaquer aux problèmes de la pénurie d’infirmières et d’accès aux soins de première ligne.
Tant Mme Laurent que le président de la FMSQ, le Dr Gaétan Barrette, estiment que nombre des problèmes actuels sont liés à la pénurie de professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.
On estime qu’il manque au moins 2500 infirmières dans le réseau de la santé à l’heure actuelle. Ce manque de personnel a un impact aux blocs opératoires, aux soins intensifs et à l’urgence, a souligné le Dr Barrette.