Ce qui aurait tiré la sonnette d’alarme chez les tuteurs de la CMQ, est que la haute administration chamblyenne aurait, entre mars et novembre 2018, dépensé plus de 730$ en factures de restaurants à Chambly, comprenant parfois de l’alcool.
Selon M. Lavoie, ces dîners au restaurant étaient toujours productifs et centrés sur l’avancement des dossiers municipaux.
Légal mais «inapproprié»
Par contre, ce qui aurait d’abord motivé la CMQ à retirer ces cartes est que dans des procédures idéales, les dépenses personnelles devraient être supportées par les élus, qui pourraient alors demander un remboursement après avoir produit un justificatif.
Ce faisant, chaque dépense serait justifiée et justifiable. « La traçabilité d’une facture de carte de crédit est quasi nulle. Sur un montant de crédit, il n’est écrit que le montant et le nom du commerçant, sans aucun détail sur la nature de la dépense. C’est une utilisation inappropriée des cartes de crédit, car cette démarche manque de transparence », a expliqué M. Denis Michaud qui est l’un des deux tuteurs de la CMQ.
Face à cette volonté de la CMQ, Denis Lavoie est convaincu de la légitimité de ces dépenses. « Peu importe la façon, la finalité reste la même, tant que c’est légal, les élus du peuple prendront les décisions sur comment ils veulent gérer cet argent-là. », expliquait-il en entrevue.
Concernant la légitimité des dépenses de M. Lavoie, de M. Larose et de Mme Nepton, le tuteur Denis Michaud n’a pas encore eu la chance de vérifier la nature de ces frais engendrés sur les cartes de crédit de la Ville, qui totalisent près de 30 000$ en dépenses personnelles depuis 2016. « Je ne sais pas quelle justification sera donnée, mais il va y avoir des questions qui vont être posées aux personnes qui ont utilisé ces cartes-là », a-t-il ajouté.
M. Michaud a aussi évoqué, durant sa conférence explicative, qu’une facture personnelle d’essence avait bel et bien été remarquée sur le compte de carte de crédit du maire Lavoie. Par contre, il s’agirait d’une erreur d'inattention de la part du maire, qui a depuis, remboursé le montant.
Félix Lebel