Le rituel de l’abattage
La manière d’abattre l’animal qui sera mangé est aussi réglementé dans l’alimentation halal. Le boucher doit couper à la main la gorge de l’animal pour qu’il se vide de son sang. Chez les musulmans, il est interdit de consommer du sang. Si le geste est bien fait, la bête ne souffre pas, même si elle n’est pas insensibilisée, comme dans l’abattage conventionnel. Le Coran exige aussi que la bête soit sacrifiée en direction de La Mecque, en Arabie Saoudite, la ville sainte de l’islam. Dans le cas des abattoirs de poulet, il est parfois difficile d’orienter la chaîne de production vers La Mecque. Les autorités religieuses tolèrent même que les volailles soient abattues mécaniquement. Tout ce qui compte, c'est qu’Allah soit invoqué.
Actuellement, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) mène une consultation sur une modification du Règlement sur les aliments et les drogues visant à encadrer la certification halal. Déjà, l'étiquetage des produits casher (destinés aux juifs) est réglementé par Ottawa.