Dans cette missive, qu’elle aurait également fait parvenir aux Villes de Saint-Basile-le-Grand et Mont-Saint-Hilaire, Ricova demande à être payée 70 $ la tonne au lieu de 5 $ la tonne. Saint-Basile-le-Grand a déjà répondu publiquement qu’elle refusait cette hausse et qu’elle comptait utiliser la caution déposée au contrat si Ricova ne respectait pas son contrat. De son côté, Chambly demeure plus discrète. Ne désirant pas négocier sur la place publique, le maire de Chambly, Denis Lavoie, a émis peu de commentaires sur la teneur des discussions de son administration avec les dirigeants de l’entreprise: « Nous discutons avec ces gens qui sont nos partenaires d’affaires. Nous nous attendons à ce qu’ils respectent leur contrat» a-t-il indiqué. « Ce qu’il faut comprendre c’est que c’est une crise mondiale et que tout le monde cherche des solutions. J’en ai discuté il y a trois semaines avec le sous-ministre des Affaires municipales, Marc Croteau » a-t-il ajouté.
Le problème auquel est confronté Ricova est que son centre de tri a fermé ses portes la semaine dernière en raison de la crise mondiale. Au début de 2018, la Chine, le principal importateur des matières recyclables du Québec, a resserré drastiquement ses critères d'importation, fermant ainsi son marché à l'immense majorité des matières recyclées de la province. Devant l'absence de débouchés et devant composer avec une baisse phénoménale des prix sur les marchés, de nombreux centres de tri et leurs opérateurs se retrouvent aujourd'hui au bord du gouffre.