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Manchettes locales

jeudi, 10 janvier 2008 19:00

Un espoir de changements

C’est une belle lutte que se livrent Hillary Clinton et Barack Obama pour représenter le parti démocrate à la course à la Présidence américaine. Et pour la première fois de l’histoire, cette lutte se fera entre un afro-américain et une femme. Toute une réussite, si on veut démontrer qu’on est digne de changements, n’est-ce pas ? Ce n’est pas du côté républicain qu’on aurait vu ça, avouons-le. Maintenant, le contenant, c’est beau, mais il faut s’assurer que ça tiendra jusqu’aux Présidentiels. Le prochain candidat démocrate devra s’imposer lors des débats électoraux et démontrer qu’il n’est pas une coquille vide. Alors que madame Clinton représente l’expérience, Obama, charismatique, incarne l’espoir. Et pour la première fois, on sent qu’un vent de fraîcheur souffle sur la Maison Blanche. Comme si un renouveau voulait s’installer. Peut-être est-ce seulement une illusion mais pour l’instant, ça semble fonctionner. La preuve, c’est l’important taux de participation aux caucus de l’Iowa et du New Hampshire. Évidemment, c’est au moment où le prochain président sera nommé que ça deviendra vraiment intéressant.
jeudi, 20 décembre 2007 19:00

Les oranges et les citrons 2007

C’est la dernière chronique humeur de l’année et c’est le temps de décerner mes prix oranges et mes prix citrons pour 2007. D’abord, allons-y avec les prix oranges. Sur la troisième marche du podium, je remet une clémentine à Mario Dumont. Le chef de l’ADQ a causé toute une surprise aux élections en menant à la victoire pas moins de 41 députés. Sans parler du débat sur les accommodements raisonnables. Grosse année. Ma deuxième orange, ou plutôt ma tangerine, est celle du journaliste Patrice Roy, qui a non seulement eu les couilles d’aller en Afghanistan, mais qui est revenu faire son travail, sans abandonner, suite à l’attentat à la bombe dont il a été victime. Ça prend du courage. Puis, je remet mon orange la plus juteuse à toute l’industrie de la boxe québécoise, qui peut maintenant se venter d’avoir deux grands champions, Joachim Alcine et Lucian Bute. Grâce à eux, la boxe n’a jamais été aussi populaire ici. Bravo ! Attaquons-nous maintenant aux citrons. D’abord, je remet mon citron de troisième place à Geneviève Jeanson, alias « je n’ai jamais pris de l’EPO de ma vie ».
mardi, 18 décembre 2007 19:00

Le CLSC du Richelieu déménage

Le Centre local de services communautaires (CLSC) du Richelieu sera relocalisé sur le chemin des Patriotes entre le chemin Marieville et la 14e avenue, à Richelieu. C’est le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Haut-Richelieu–Rouville et la Ville de Richelieu, dont le maire Jacques Ladouceur, qui ont annoncé la nouvelle, lundi. Le projet permettra de doubler la superficie actuelle du CLSC. Le nouveau bâtiment pourra accueillir 168 employés. Selon Yvan Gendron, directeur général du CSSS Haut-Richelieu–Rouville, le déménagement des effectifs est prévu pour le début de l’année 2009. « Les prochaines étapes du projet consisteront à l’analyse fonctionnelle du concept proposé », ajoute-t-il. Selon les termes du contrat, le CSSS sera locataire du nouveau CLSC pour une période de 15 ans pour un loyer annuel de plus de 1,1 millions $, avant taxes. C’est l’entreprise Gestion TRI Inc. qui a été retenue pour la relocalisation et l’agrandissement de l’établissement. Ce choix fait suite à l’ouverture de 4 propositions à la suite d’un appel d’offres public par le CSSS.

jeudi, 29 novembre 2007 19:00

Fêtez Noël chez vous, enfermé à clef

La communauté sikhe montréalaise a demandé jeudi à la Commission Bouchard-Taylor qu’en tant que représentant d’une société qui se dit laïque, l’État doit respecter les droits de tous et sortir les sapins de Noël, les crucifix et les autres symboles chrétiens des institutions publiques. Les sikhs jugent que si on interdit le kirpan à l’école, alors on devrait aussi interdire tous les symboles religieux dans les institutions publiques. Fini le temps des décorations de Noël sur la rue University, fini les étoiles et les cloches accrochées aux lampadaires, fini les immenses sapins de Noël et les guirlandes devant les gratte-ciel. Que tout le monde fête Noël chez eux, enfermé à clef ! Dites-moi, quelle sorte de personnage peut-il être assez arrogant pour demander à sa société d’adoption de retirer ses sapins de Noël de la place publique ? Quelle genre de personnage peut-il être à ce point bouché que de ne pas faire ici la différence entre la religion et la culture ? Parce que là on ne parle plus de religion, on parle de culture. On parle de l’esprit des Fêtes, on parle de la célébration des valeurs qui guident notre société.
jeudi, 22 novembre 2007 19:00

Le mal est fait

Au nom de l’Église, Mgr Ouellet s’excuse au Québec. Comme un père qui, plusieurs années plus tard, s’excuserait à son fils de l’avoir mal élevé. Ayoye. Est-ce qu’on lui pardonne ? Certains diront oui. Certains diront non. D’autres n’ont rien à pardonner. Ça dépend beaucoup de quelle génération ils sont le fruit. Hier, les commentaires pleuvaient dans les pages Forum du journal La Presse suite à cette histoire. L’un de ces commentaires, celui de Bernard Gervais, vaut la peine d’être répété : « Même si elle a commis de terribles erreurs, reconnaissons à l’Église catholique ses mérites : en encourageant la natalité, elle voulait nous sauver comme peuple (…) Cependant, en nous voulant entièrement soumis à son autorité, elle a oublié que les hommes ont aussi besoin d’apprendre à être libres ».
jeudi, 15 novembre 2007 19:00

Le combat perpétuel

On a beaucoup entendu parler de la qualité de la langue écrite chez les jeunes dernièrement. On se demande pourquoi les enfants font autant de fautes. On se demande si on ne devrait pas revenir aux vieilles méthodes d’enseignement, à la grammaire, à la conjugaison et à la dictée. Et pendant que le débat sur la qualité du français refait surface, comme à chaque année lorsque le monde médiatique s’essouffle, on se demande si la qualité de la langue écrite a diminué à ce point depuis les décennies. J’en ai parlé à quelques parents de jeunes enfants et quelques parents de grands enfants. La réponse m’a relativement surpris : les jeunes savent écrire, pas nécessairement mieux qu’avant, mais pas moins bien non plus. Mais là ne sont que quelques témoignages. Ça ne veut pas dire grand-chose. Pas plus que ce que les journaux nationaux veulent bien nous faire croire, en déclarant que la qualité de la langue est exécrable, tout en se basant sur des témoignages, des exemples, qu’ils aillent d’un côté ou de l’autre, rien de bien scientifique. Tout ça amène certains à se demander si le débat sur la qualité de la langue est encore aujourd’hui nécessaire dans notre société ? Je crois qu’il le sera toujours. En Amérique du Nord, nous sommes une poignée de francophones dans une mer d’anglophones. Combinez cela à l’un des plus faibles taux de natalité au monde et on se retrouve dans une situation où les francophones sont voués à l’extinction à long terme en Amérique. C’est un constat pessimiste, mais aussi réaliste si on le place dans une période de temps adéquate à l’idée. Mais alors, que faire pour protéger l’avenir de la langue française, ou du moins ralentir le processus de son extinction ? On doit la débattre, on doit la défendre. Non, ce n’est pas toujours amusant. C’est même parfois redondant. Mais on n’a pas le choix. C’est notre combat collectif perpétuel.