La ballade du Jean heureux

jeudi, 29 mai 2008 20:00 | Publié dans la rubrique Humeur

Est-ce moi qui dérape ou est-ce une promenade dans le parc par un beau dimanche après-midi, a walk in the park, pour Jean Charest depuis quelques mois ? Qui sait si l’homme en est à ses derniers pas en politique mais quoiqu’il en soit, ce sont des jours plutôt glorieux pour le premier ministre du Québec dans un contexte beaucoup plus stable que prévu à l’Assemblée nationale. Car plus d’un après la dernière élection provinciale, on aurait pu s’attendre à une meilleure bataille. On aurait pu s’attendre à ce que l’Action démocratique continue son ascension vers le gouvernement en la présence d’un gouvernement minoritaire fragile et d’un deuxième parti d’opposition qui ne semblait plus savoir dans quelle direction regarder. On aurait aussi pu s’attendre à une lutte à trois suite à un redressement du PQ et des sondages qui auraient placé nez-à-nez « les trois solitudes » québécoises. Non. Au lieu de ça, l’ADQ est en déroute, pendant que le PQ ne compte plus les brebis égarées. C’est la ballade du Jean heureux. Le Jean qui se la joue facile et qui veut la finir en beauté.

Les vertus du faux sucre

mardi, 27 mai 2008 20:00 | Publié dans la rubrique Foodies

Les édulcorants, ces produits de tables appelés couramment « faux sucres » car ils n’ont pas sa valeur énergétique, trouvent de plus en plus de place sur les tablettes des supermarchés. L'aspartame est l’un des édulcorants les plus répandus. Il a un pouvoir sucrant aux alentours de 400 fois celui du sucre. Il a une utilisation principalement à froid, car il perd son pouvoir sucrant quand on le chauffe trop. Un autre édulcorant, le sucralose, a un certain nombre d'avantages pour le consommateur. On peut l'utiliser aussi bien à froid, c'est à dire dans le café, le thé, qu’en cuisson, ou dans une pâtisserie. Le sucralose possède un pouvoir sucrant encore plus élevé, soit 600 fois celui le sucre. Au Canada, les agents édulcorants sont assujettis à des contrôles rigoureux en vertu de la Loi et règlements sur les aliments et drogues. L’utilisation de l’aspartame n’est autorisée que depuis 1981. Pour plusieurs personnes diabétiques, le fait de pouvoir utiliser aujourd'hui des édulcorants permet de conserver un certain plaisir de goûter le sucre. L’intérêt se trouve aussi chez les personnes qui cherchent à perdre du poids mais qui désirent continuer de se sucrer le bec, grâce à un édulcorant beaucoup plus faible en teneur calorique que le sucre.

La fin du catholicisme québécois

jeudi, 22 mai 2008 20:00 | Publié dans la rubrique Humeur

Que retiendrons-nous de la Commission Bouchard-Taylor ? On le saura dans quelques années. Lorsque les accommodements raisonnables ne feront plus les manchettes. Lorsque le crucifix aura disparu de l’Assemblée nationale. Ce qu’il faut retenir, du moins pour le moment, c’est que le rapport encourage la neutralité et la laïcité absolue de l’État, de concert avec la liberté essentielle de chaque individu d’affirmer sa foi, même en public. Les recommandations sont ainsi fondées sur beaucoup de cas par cas et les minorités immigrantes, selon le rapport, sont en droit de demander l’accès à certains locaux, certains services, pour pouvoir pratiquer leur foi. En même temps, les institutions ne sont pas tenues de leur fournir. Les minorités, ainsi, devront accepter qu’on ne puisse acquiescer à leurs demandes, faute de ressources. Les institutions, par contre, devront tenter de trouver des compromis, si ressources il y a. Bref, un point pour la laïcité étatique, et un point pour les minorités religieuses, qui pourront toujours faire des demandes. Le grand perdant ? Le catholicisme, sans aucun doute. Cette relique du passé à laquelle on a tourné le dos après la Révolution tranquille, cette religion qui disparaîtra au fur et à mesure que se videront nos vieilles églises.

Vers une plus grande variété de produits équitables

mardi, 20 mai 2008 20:00 | Publié dans la rubrique Foodies

Avec l’arrivée de nouveaux fruits frais et séchés, la gamme de produits équitables s’élargit de plus en plus au Québec. Ces nouveaux venus portent à près de 20 le nombre de produits certifiés équitables offerts dans la province. Pour Isabelle Saint-Germain, coordonnatrice du programme de commerce équitable d’Équiterre, les enjeux liés à l’augmentation du coût des denrées alimentaires inciteraient les consommateurs à devenir plus solidaires des producteurs du Sud de la planète. Dans une relation commerciale équitable, producteurs et acheteurs sont réunis au sein d’associations démocratiques où ils fixent ensemble le prix des marchandises, en tenant compte de ce qu’il en coûte pour les produire. Ce prix inclut une prime sociale qui permet aux producteurs de mettre en place des projets locaux de développement économique, selon leurs besoins. Pour Isabelle Saint-Germain, le commerce équitable n’a rien d’un geste de charité. « C’est repenser le commerce, déterminer un prix juste et respectueux dès le début et créer une relation commerciale d’égal à égal : c’est un geste politique », affirme la porte-parole.