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Les conseillers d’Action Chambly poursuivent le boycottage

vendredi, 05 avril 2019 08:41

 

Les conseillers municipaux du parti du maire Denis Lavoie, Action Chambly, ont encore une fois boycotté la séance du conseil municipal qui avait été reportée au 3 avril dernier, empêchant ainsi les autres élus de demander des justifications quant aux comptes de cartes de crédit municipales.

 

C’est la deuxième fois qu’ils s'absentent volontairement du conseil, qui est encore une fois reporté à lundi prochain, le 8 avril 2019.

 

Les conseillers du parti Démocratie Chambly, Alexandra Labbé et Mario Lambert, appuyés par les conseillers indépendants Luc Ricard et Richard Tétreault, ont déposé une plainte à la Commission municipale du Québec (CMQ) concernant cette absence injustifiée. Une telle action serait, selon eux, un manquement au code d’éthique et de déontologie des élus de la Ville de Chambly.

 

« Il nous apparaît important de dénoncer les agissements qui nuisent au bon fonctionnement de la Ville. Nous ne pouvons laisser passer un tel manquement à notre code d’éthique et nous nous engageons dans notre rôle d’élu avec respect et, nous nous attendons à ce que l’ensemble du conseil le fasse aussi », ont-ils déclaré par voie de communiqué.

 

Ce boycottage comporte toutefois des conséquences réelles, car tous les points à l’ordre du jour de la séance sont laissés en suspens. Parmi eux, la demande de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de lever le secret professionnel entre la Ville et ses avocats, concernant des documents saisis lors de la perquisition du 27 février dernier, ne peut suivre son cours.

 

Des aides financières ou des dérogations mineures d’urbanisme sont aussi temporairement bloquées.

 

Pour justifier ce boycottage, le parti Action Chambly a publié le 2 avril dernier, un communiqué qui décrivait les demandes de CMQ comme étant « une véritable chasse aux sorcières et aux moulins à vent pour des dépenses déjà soumises avec les pièces justificatives et qui ont déjà été approuvées à l’unanimité ».

 

Cette tactique ne pourra véritablement être efficace à long terme pour empêcher le maire de justifier ces dépenses, parce que la loi stipule qu’après 90 jours d’absence du conseil, les élus seraient automatiquement démis de leurs fonctions.

 

Félix Lebel