En cette période des sucres, il n’est pas toujours évident de savoir quoi boire à l’érablière. Dans ce domaine, il faut se souvenir d’une seule chose : on boit du sucre avec du sucre. Vous vous dites que cela n’est pas possible, que vos papilles ne supporteront pas une telle attaque de douceurs? Soyez rassuré, dans ce domaine, le sucre atténue le sucre.
J’attaquerais d’abord le repas avec un cidre québécois. La cidrerie de Mont-Saint-Hilaire Cryo offre un mousseux élaboré en méthode traditionnelle. Ces arômes de pommes briochées s’harmonisent naturellement avec le sirop d’érable. De plus, la friture des oreilles de Christ s’accorde facilement avec la texture des bulles. Durant la soirée j’oserais un Chardonnay bien rond, gras et vanillé, un Château St-Jean, mythique vin de Sonoma en Californie. Son sucre résiduel qui est assez bas vous préservera de la surdose dulcifiée tout en vous maintenant dans le thème. Au dessert, j’irais pour la décadence. Le Fleuret, cette vendange tardive du vignoble le Cep d’argent de Magog, vous charmera à coup sûr. Sa belle robe dorée rappelle celle du sirop d’érable. Ses arômes d’abricots, de pêches confites et de miel vous berceront de volupté.
Manger des produits de l’érable est un rituel pratiquement mythique de tout Québécois. Ce nectar, qui coule aussi bien dans les arbres que dans nos veines, nous ramène à la vie chaque année comme pour nous dire : «Bravo, tu as encore traversé un autre hiver. Tu es fort ». Quand ce grand plaisir est accompagné de jolis vins et cidres, le bonheur est simplement complet !
Cidre mousseux :
- Montérégie, Cidrerie Cryo, Cryo mousseux, 750 ml. En vente chez le producteur.
Vin blanc :
- États-Unis, Château St-Jean, Chardonnay, 750 ml. Code SAQ :00897215
Vendange tardive :
- Estrie, Le Cep d’argent, Le Fleuret, 365 ml. À vendre au vignoble.
- Guylaine Lebel